Faisant partie de la « catégorie active », les aides-soignantes ont la possibilité de partir à la retraite dès 57 ans. En effet, ce métier de la fonction publique hospitalière nécessitant une bonne résistance physique et présentant certains risques particuliers, les personnes exerçant ce métier sont privilégiées par la loi concernant le départ à la retraite, par rapport à celles qui se trouvent dans les métiers « sédentaires » et dont l’âge minimum de départ se trouve entre 60 et 62 ans.
Si les aides-soignantes ont plus d’avantages sur l’âge de la retraite, qu’en est-il de leurs pensions au moment de leur départ ?
Bien que l’âge minimum pour la retraite soit à 57 ans pour les aides-soignantes, il est important de savoir que quelques conditions sont requises afin de bénéficier d’une pension de retraite de base à temps plein. D’abord, la personne concernée doit valider une période d’au moins 17 ans de service dans une ou plusieurs professions se trouvant dans la catégorie active. Elle doit aussi avoir exercé pendant au moins 6 années consécutives dans chacune de ces professions. Une autre condition très importante est la validation du nombre minimal de trimestres d’assurance. Cette étape est essentielle afin de pouvoir bénéficier d’une pension maximale, lors du départ. Le nombre de trimestres d’assurance retraite minimal à valider dépend cependant de l’année où vous pourrez prendre votre retraite. Il peut varier de 166 à 172 trimestres, selon le cas.
Comme pour les fonctionnaires hospitaliers titulaires, la détermination de la retraite de base des aides-soignantes suit également la formule suivante :
75 % x nombre de trimestre de services et de bonifications x traitement indiciaire
Nombre minimal de trimestres validés
Dans le décompte, le nombre de trimestres de services et de bonifications est calculé en tenant compte de votre parcours ainsi que de la durée de vos services dans la fonction publique. Les trimestres de bonifications, gratuits et octroyés pour certains cas familiaux, sont également compris dans le calcul. Dans certains cas où vous auriez travaillé à temps partiel seulement, l’année sera considérée comme une année de service complète si vous avez exercé pendant au moins 6 mois de l’année en question (50 %).
Pour ce qui est du traitement indiciaire, il s’agit du traitement de base des 6 derniers mois.
Il est cependant de plus en plus fréquent que les fonctionnaires n’atteignent pas le nombre de trimestres nécessaires avant leur départ à la retraite. Dans ce cas, ils ne pourront pas bénéficier du taux plein et une décote de 1.25 % sera déduite de leur pension pour chaque trimestre non validé.
En clair, il est important de faire la part des choses, de bien distinguer l’âge légal du départ à la retraite et l’âge réel de ce départ. En effet, dans la pratique, en raison de la décote qui s’applique en cas de trimestres invalidés, les salariés du privé comme les agents de la fonction publique sont nombreux à partir à la retraite au-delà de l’âge légal.
En même temps, on observe que depuis 2010, l’âge moyen de départ à la retraite est en constante augmentation. Fin 2016, il était de 61 ans et 10 mois, se rapprochant ainsi de l’âge légal. Ce constat nous vient de l’étude menée par la Direction de recherche du ministère de la Santé (Drees).
Ce constat est la suite logique de la réforme des retraites de 2010, qui, en plus de fixer à 62 ans l’âge de départ à la retraite, a repoussé à 67 ans l’âge de fin de la décote. Même si le président de la République a écarté tout changement de l’âge légal de départ à la retraite, la réforme de 2010 est, en soi, de nature à inciter les Français à partir plus tard, en particulier pour toucher le taux plein (67 ans.)
Dans les faits, l’âge du taux plein, ainsi reculé, est en vigueur depuis juillet 2016 et continuera à déclare jusqu’en 2022. Pour connaître votre situation et anticiper votre retraite, il est important de prendre le temps de calculer l’âge du départ à la retraite. Cela vous permettra de mieux connaître votre situation, d’avoir notamment une idée des trimestres éventuellement invalidés ou de l’existe d’une éventuelle décote.