Etre à la retraite
Avec le statut de retraité, quelle protection sociale pouvez-vous bénéficier ? Lors du départ à la retraite, beaucoup se demandent comment couvrir les frais de santé. En fait, le retraité continue de cotiser à l’assurance maladie sur sa pension de retraite, sur sa pension de base comme sur sa pension complémentaire. Les remboursements de la Sécurité sociale se poursuivent de la même manière que quand vous étiez salarié à quelques exceptions près (les personnes titulaires d’un avantage vieillesse ou d’invalidité non contributif, les personnes ayant un revenu fiscal inférieur au plafond selon le cas). En revanche, il assume seul le coût de sa complémentaire santé. Si les prestations de retraite des personnes fiscalement domiciliées en France échappent aux cotisations sociales, sont toujours déduits de leurs pensions la contribution sociale généralisée (CSG) au taux de 6,6%, et la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) au taux de 0,5 %. Les prestations de retraite complémentaire sont également soumises à la cotisation d’assurance maladie au taux de 1 % pour les personnes fiscalement domiciliées en France. En règle générale, la caisse nationale d’assurance vieillesse signale automatiquement le changement de situation à la caisse d’Assurance Maladie où l’assuré est affilié lors de la liquidation de la retraite. En ce qui concerne la complémentaire santé, le retraité peut choisir de conserver sa complémentaire santé d’entreprise ou en changer afin de l’adapter un peu plus à ses besoins.
Etre à la retraite
Préparer sa retraite
Un grand nombre de salariés français ignorent ce qui les attend réellement une fois à l’âge de la retraite. A quel moment rédiger sa demande, quelle est la procédure à suivre, quels sont les dossiers à fournir, bref, le départ à la retraite requiert une certaine préparation. Le relevé de carrière, le récapitulatif de l’ensemble de votre carrière, est l’un des documents indispensables car le montant de votre pension de vieillesse est calculée sur la base du contenu de ce document. Il est primordial de le vérifier au préalable, 18 à 24 mois avant le départ souhaité, vous pourrez ainsi vous assurer des exactitudes des informations et avoir le temps de les corriger en cas d’erreurs. L’assuré peut ensuite choisir la date de départ : partir à 62 ans avec une pension à taux plein ou en décote selon sa situation ou attendre jusqu’à 65 à 67 ans pour éviter la décote. Si le nombre de trimestres nécessaire n’est pas atteint, le rachat d’années d’études est envisageable. Les justificatifs comme les bulletins de salaires ou revenu d’activité professionnelle, les certificats de travail, les relevés de compte des différents régimes de sécurité sociale auxquels vous avez cotisé, les attestations des employeurs successifs… peuvent vous être demandés. Il est conseillé d’adresser la demande de pension auprès de la dernière caisse à laquelle vous êtes affilié, au moins 4 à 6 moins avant la date de départ souhaité. Vous joindrez à votre demande, le relevé de carrière, un RIB, la photocopie du dernier avis d’impôt sur le revenu, une pièce justificative d’état civil et de nationalité et d’autres justificatifs en fonction de votre situation.
Tout savoir pour préparer sa retraite
La retraite par métiers
En matière de retraite, le droit français prévoit des spécificités pour les nombreux métiers. On compte un grand nombre de régimes de retraite, régimes de base et régimes complémentaires confondus. Chaque profession est affiliée à une caisse spécifique et tous changements de secteur entrainent systématiquement un changement de régime.
- Les actifs du secteur privé non agricole, équivalent à plus de 70% des actifs français, cotisent généralement au régime général de la CNAV ou Caisse nationale d’assurance vieillesse.
- Les salariés du public, 17 % des assurés dont les agents de l’Etat, des collectivités locales et des hôpitaux, cotisent aux régimes de la fonction publique en fonction de leur profession.
- Les salariés agricoles, environ 3% des actifs, cotisent au régime de la MSA ou la Mutualité sociale agricole.
- Les non-salariés, 10 % des cotisants, cotisent soit au RSI ou Régime social des indépendants pour les artisans, commerçants et industriels, soit à la CNAVPL ou la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales pour les professions libérales.
- Pour les professions et entreprises publiques (RATP, SNCF, CNIEG, marins, mineurs, Opéra de Paris…), il y a les régimes spéciaux affiliés à des caisses autonomes.
Quant aux régimes complémentaires, on distingue l’Arrco ou Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés pour les salariés, l’Agirc ou Association générale des institutions de retraite des cadres pour les cadres et d’autres caisses d’assurance selon la profession. Vous pouvez tout savoir sur la retraite par métiers à travers nos dossiers juridiques et nos actualités.
Toutes les retraites par métiers
Retraite à l’étranger
Les droits et les démarches à suivre pour préparer sa retraite sont un peu différents quand on a résidé hors de France ou exercé une activité salariale en France et/ou à l’étranger. Si vous comptez une courte ou une longue période de travail à l’étranger au cours de votre carrière, vos droits à la pension de vieillesse française dépendent de différents paramètres comme votre statut durant cette période, votre pays d’accueil, la durée de votre exil, votre éventuelle affiliation aux régimes de base et complémentaires en France et bien d’autres encore.
Par ailleurs, les seniors ont le droit de s’exiler à l’étranger pour vivre leur retraite. Le départ à l’étranger étant une excellente façon pour profiter de ses vieux jours dans de meilleures conditions, plus d’un million de retraités français ont déjà sauté le pas. Si vous faites partie des 1/3 des seniors qui veulent partir à la retraite à l’étranger, vous devez seulement suivre quelques démarches règlementaires. Cependant, votre exil ne permet pas toujours d’échapper à la fiscalité française. Vos charges éventuelles dépendront entièrement de votre situation. Pour en savoir plus sur la retraite et l’étranger, consultez la rubrique dédiée.
Tout savoir sur la retraite à l’étranger
Améliorer sa retraite
Les générations nées à partir de 1955 peuvent partir à la retraite à l’âge légal de 62 ans. Vous toucherez une pension sans pénalités ou à taux plein si vous avez cotisé le nombre de trimestres nécessaire au cours de votre carrière, ou avez commencé à travailler avant 20 ans, ou avez été handicapé la majeure partie de votre carrière, ou avez effectué des tâches très pénibles pendant longtemps, ou encore si vous vous êtes invalide en arrivant à l’âge de la retraite. Dans le cas contraire, le montant de votre retraite sera versé à taux réduit ou minoré en fonction du nombre de trimestres manquant. Heureusement, vous avez la possibilité d’améliorer le montant de votre pension grâce à certains dispositifs. La première option est de racheter les trimestres manquants pour partir plus tôt avec une meilleure pension. Une autre option c’est de repousser votre date de départ à la retraite à 67 ans pour percevoir une retraite à taux plein. Les futurs retraités peuvent légalement prolonger leur activité professionnelle pour booster leur retraite de base. Continuer à travailler même quand vous avez atteint le nombre de trimestres nécessaires permet également d’augmenter le montant de sa pension. On parle alors de surcote, qui est un pourcentage de majoration appliqué à votre taux de retraite de base. Il est également possible de cumuler la retraite avec le revenu d’une activité professionnelle pour tous les retraités du régime général. Le cumul emploi retraite permet de profiter d’une pension plus avantageuse mais en respectant certaines règles. En outre, si vous remplissez les conditions nécessaires, alors vous pouvez prétendre aux allocations de solidarité (Aspa, ASI) afin de compléter vos ressources de manière à atteindre un minimum. Découvrez toutes les astuces pour doper votre retraite et maintenir votre pouvoir d’achat à la retraite.
Comment améliorer sa retraite ?
Transmettre son patrimoine
Les questions sur le départ à la retraite vont souvent de pair avec les questions sur la transmission de son patrimoine. Il peut s’agir de propriétés, d’assurance-vie ou d’autres types de biens. Sachant que de son vivant ou après son décès, l’assuré peut léguer son patrimoine à son conjoint, à ses enfants ou aux bénéficiaires de son choix, et profiter d’un régime fiscal avantageux, c’est une préoccupation tout à fait légitime lors de son départ à la retraite. Le retraité a notamment le choix entre plusieurs solutions pour gérer son patrimoine. Il y a par exemple la donation-partage permettant de régler la succession d’une personne pendant qu’elle est encore en vie. Avec ce dispositif, le donateur est libre de partager ses biens comme elle l’entend en respectant toutefois les procédures légales. Il existe aussi d’autres dispositifs comme la succession et la succession sous testament. Avant de donner, il est essentiel de faire le bilan de son patrimoine, en se projetant à très long terme. Quels seront ses revenus et ses charges, quand et combien donner aux enfants sans droits de donation, autant de questions qui méritent réflexion. Découvrez dans cette rubrique tous les moyens pour transmettre vos biens et tout ce qu’il faut savoir pour transmettre votre patrimoine à vos proches dans les meilleures conditions.
Apprenez à transmettre votre patrimoine
Cas Pratique
En matière de retraite et de pensions de vieillesse, chaque situation est unique. De nombreux paramètres sont à prendre en compte pour savoir si vous pouvez partir plus tôt ou à l’âge de départ légal ou plus tard, si vous percevrez des pensions à taux plein, en décote ou en surcote, si vous avez le pouvoir de doper votre retraite… La rubrique cas pratique est un espace dédié à l’analyse au cas par cas des situations des retraités. Vous pourrez découvrir les cas de personnes types selon ou les métiers qu’elles ont exercé dans le passé, le nombre de trimestres qu’elles ont cotisé, si elles ont travaillé à l’étranger, si elles sont mariées ou ont des enfants… Il traite des exemples de sujets comme quels sont les avantages à poursuivre mon activité salariée à 61 ans ; j’ai eu une carrière longue, à quel âge je peux prendre ma retraite ? Je compte deux années de travail à l’étranger au cours de ma carrière, est-ce pris en compte par mon régime de retraite ?… A travers les réponses à des vraies questions posées par les futurs retraités réels, vous pourrez comprendre votre propre situation et ainsi mieux appréhender votre départ une fois à l’âge de la retraite. Vous avez la possibilité de calculer vos pensions grâce à des outils de simulation en ligne. Les différentes rubriques de ce portail dédié à la retraite présentent également des cas pratiques en fonction du thème abordé.